L’opposante rwandaise, Diane Rwigara ne sortira pas de prison sous caution, sa demande ayant été rejetée ce lundi par le tribunal de Kigali.
L’opposante est poursuivie pour falsification de documents dans le cadre de sa tentative de participation à l’élection présidentielle d’août dernier, ainsi que pour incitation à l’insurrection.
La libération sous caution a également été refusée à sa mère, Adeline, inculpée d’incitation à l’insurrection et de « pratiques sectaires », selon une décision de justice. Les charges d’incitation à l’insurrection ont cependant été abandonnées contre Anne Rwigara, sœur de Diane, qui sera libérée.
Le tribunal a évoqué ce lundi, la « sensibilité » de l’affaire, et estimé que Diane et sa mère pourraient quitter le pays ou entraver l’enquête en cours, si elles étaient libérées sous caution dans l’attente de leur procès.
Diane Rwigara, 35 ans, qui dénonce le caractère politique de cette procédure judiciaire, a été arrêtée le 22 septembre avec Adeline et Anne. Elle assure qu’elles ont, avant cela, subi des interrogatoires quasi quotidiens au Centre d’investigation de la police rwandaise, pendant les trois premières semaines de septembre.
Dans une interview à veille de son arrestation fin septembre, l’opposante avait assuré que la police lui avait confisqué ses papiers d’identité, ordinateurs et téléphones. « Je suis punie pour m’être levée contre l’oppression et dire ce que je pense », avait-elle déclaré.
Au Rwanda, l’incitation à l’insurrection est passible d’une peine de quinze ans de prison. La falsification de documents et les pratiques sectaires sont passibles d’une peine de 7 ans de prison.