Les magistrats tchadiens ont durci le ton de leur mouvement d’humeur, pour exiger du gouvernement, de meilleures conditions de vie et de travail sans compromis.
Réunis en assemblée générale ce lundi au palais de Justice de N’Djamena, la capitale du pays, les deux syndicats (le Syndicat des magistrats du Tchad et le Syndicat autonome des magistrats du Tchad) ont décidé de reconduire leur débrayage pour deux semaines dans toutes les juridictions du Tchad. Cette décision intervient après une semaine entière de grève sèche, observée du 23 au 29 octobre dernier.
Les magistrats s’inquiètent également du sort qui sera réservé à leur collègue Gonga Arrafi, secrétaire général du syndicat des magistrats du Tchad, convoqué pour ce vendredi 3 novembre par le conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature. Le mandat de cette institution est arrivé à terme depuis plus deux ans et son renouvellement fait d’ailleurs partie des exigences des grévistes.
Les magistrats tchadiens revendiquent, en outre, le remboursement de deux mois d’indemnités, illégalement coupées l’année dernière pendant la mise en œuvre des mesures d’austérité pour faire face à la crise économique.
Ces revendications ne sont pas impossibles à surmonter, indique-t-on dans le rang des juges. Mais, « cela traine trop ». Et c’est donc « fatigués d’attendre », que ces juges ont décidé d’arrêter la machine judiciaire, espérant être entendus, cette fois-ci.