La justice tunisienne a renvoyé au 9 janvier 2018, le procès de l’attentat contre le musée du Bardo, au cours duquel 21 touristes avaient été tués en mars 2015.
La décision a été prise ce mardi, lors de la deuxième audience du procès à Tunis, «à la demande des avocats de la partie civile», a déclaré le porte-parole du Pôle antiterroriste Sofiène Sliti, précisant que les juges ont rejeté toutes les demandes de libération des accusés.
Pour Me Imed Belkhamsa, avocat d’une trentaine de victimes étrangères, la demande de report s’imposait, face à ce dossier assez volumineux. Les avocats estiment avoir besoin de trois mois, «pas plus», pour permettre à la défense de se préparer.
Vingt-six personnes, dont 22 en détention et quatre en liberté, sont poursuivies dans cette affaire, selon une source judiciaire. Parmi elles, figure un policier accusé de non-assistance à personne en danger.
Le 18 mars 2015, deux assaillants avaient ouvert le feu au musée du Bardo, tuant 21 touristes et un policier tunisien. Plusieurs autres personnes avaient été blessées dans cette attaque revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).
Après la révolution du Jasmin en 2011, la Tunisie avait fait face à l’essor d’une mouvance jihadiste armée qui a commis, outre l’assaut contre le musée du Bardo, un attentat dans une station balnéaire près de Sousse où 38 touristes ont été tués et de nombreuses autres attaques meurtrières contre les forces de sécurité.