Le chef de la plateforme du Rassemblement de l’opposition (RASSOP) en République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi se dit «favorable» à l’idée de reporter les élections au plus tard, à juin 2018, mais sans le président Joseph Kabila.
L’opposition exigeait jusque-là, des élections en 2017 comme le prévoit l’accord politique signé avec le pouvoir le 31 décembre 2016.
Pour Félix Tshisekedi, on peut reporter le scrutin présidentiel, mais le président Kabila «doit être mis hors-jeu», car le mandat constitutionnel de ce dernier a expiré depuis 2016. « La transition sans Kabila est du domaine du possible, parce que c’est la volonté du peuple », a-t-il ajouté.
Cette annonce intervient après celle de l’ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley, qui, lors de sa visite à Kinshasa, a exigé que les élections soient tenues en 2018, sinon, les Etats-Unis ne soutiendraient plus le processus électoral congolais.
Mme Haley comme Félix Tshisekdi réagissaient aux 504 jours nécessaires, à compter après l’enrôlement en cours, dont la Commission électorale indépendante (CENI) a besoin pour organiser le scrutin.
La RDC est en crise pour la non organisation d’élections présidentielle. Jospeh Kabila dont le mandat a expiré depuis le 19 décembre 2016, s’est maintenu au pouvoir grâce à un décret de la Cour suprême et à l’accord politique du 31 décembre 2016. Kabila, au pouvoir depuis 2001, ne doit plus se représenter, car l’actuelle Constitution en RDC, limite à deux le nombre de mandats présidentiels.