La commission électorale au Liberia (NEC) doit s’expliquer ce jeudi 2 novembre, devant la Cour suprême du pays, sur des accusations de fraude et d’irrégularités dénoncées par des candidats à l’élection présidentielle, dont le vice-président sortant, arrivé deuxième à l’issue du premier tour.
La Cour suprême du Liberia a été saisie par trois partis politiques qui contestent les résultats du premier tour de la présidentielle du 10 octobre.
La NEC est sommée d’expliquer notamment pourquoi le recours introduit par le Parti de la liberté de Charles Brumskine, l’un des candidats battu et soutenu par deux autres formations, dont celle du vice-président sortant Joseph Boakai, «n’est pas fondé» à son avis.
Selon un document publié dans la nuit de mardi à mercredi, la Cour suprême a également ordonné à la NEC de «suspendre toutes les actions liées au second tour prévu le 7 novembre» jusqu’à ce qu’elle ait statué sur le cas. L’audience de ce jeudi risque fort, de retarder le second tour, qui opposera l’ex-star du foot, George Weah au vice-président sortant Joseph Boakai.
Pour prévenir une éventuelle crise politique dans le pays qui s’en sort peu-à-peu de l’éprouvante épidémie d’Ebola, le président de la Guinée, Alpha Condé, actuel président de l’Union Africaine (UA) et son homologue du Togo, Faure Gnassingbé, étaient à Monrovia ce 1er novembre, pour une approche de médiation.
En leur qualité respective de président en exercice de l’UA et de président de la conférence des Chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les présidents guinéen et togolais ont eu des entretiens avec toutes les parties engagées dans la présidentielle du Liberia, dont les deux candidats du deuxième tour, et la présidente sortante, Ellen Johnson Sirleaf.