La Cour suprême au Liberia a décidé lundi, de suspendre le processus électoral en cours, à la veille du second tour de la présidentielle qui devait opposer ce mardi 7 novembre, l’ex-star du foot, George Weah et le vice-président Joseph Boakai.
Dans un arrêté présenté par le président de la Cour suprême, Francis Korkpor, la haute juridiction au Liberia reproche à la Commission électorale nationale (NEC) d’avoir fixé une date et préparé la tenue du second tour du scrutin présidentiel, sans avoir au préalable examiné les plaintes faisant état d’irrégularités et de fraudes massives.
La Cour interdit donc à la NEC de tenir le second tour de l’élection, « jusqu’à ce qu’elle ait examiné les recours », notamment celui du candidat arrivé en troisième position au premier tour, Charles Brumskine. Soutenu par le vice-président Joseph Boakai, le Parti de M. Brumskine dénonce des fraudes et des irrégularités, et réclame que l’ensemble du processus électoral soit remis à plat et que la NEC soit entièrement renouvelée.
Selon la Constitution libérienne, la NEC dispose d’un délai de 30 jours pour statuer sur les plaintes. En cas de désaccord avec la décision de la commission, les plaignants peuvent saisir la Cour suprême dans les sept jours et celle-ci disposera d’un délai d’une semaine pour trancher. L’ensemble de ces procédures peut s’étendre jusqu’au 6 décembre prochain, au plus tard.
Les observateurs internationaux avaient jugé le déroulement du premier tour largement crédible, malgré des problèmes d’organisation et de longs retards relevés dans certains bureaux de vote.