Le vice-président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a été limogé comme pressenti, ce lundi, par le président Robert Mugabe, dont la succession crée des remous au sein du parti au pouvoir.
Selon le ministre de l’Information Simon Khaya Moyo, qui a annoncé la décision du président Mugabe, le «comportement» d’Emmerson Mnangagwa dans l’exercice de ses fonctions, est devenu «incohérent avec ses responsabilités officielles».
Le vice-président, a-t-il expliqué, a «systématiquement et constamment» fait preuve de «manque de loyauté, de manque de respect, de malhonnêteté et de manque de sérieux».
Surnommé «le crocodile» et considéré comme l’un des successeurs potentiels du président Robert Mugabe, M. Mnangagwa, essuyait depuis des semaines, de vives critiques de proches du chef de l’Etat, dont la première dame. Ceux-ci lui reprochent notamment, d’avoir «inventé» une histoire de tentative d’empoisonnement en août dernier, juste pour «salir» l’image du régime.
Son départ forcé intervient au moment où la guerre pour la succession du président Mugabe, âgé de 93 ans, fait rage au sein du parti au pouvoir, la Zanu-PF, même si Robert Mugabe a déjà annoncé qu’il briguerait un nouveau mandat en 2018.
Grace Mugabe est considérée comme l’un des dauphins potentiels de son mari, au pouvoir depuis l’indépendance du Zimbabwe en 1980. Dimanche, elle avait annoncé qu’elle était prête à lui succéder.