Le président nigérian Muhammadu Buhari a présenté hier à son sénat, le budget du pays pour l’année 2018.
Un budget record et ambitieux de 8.600 milliards de nairas (environ 20,8 milliards d’euros), qui devrait aider à booster la fragile et récente reprise économique du géant ouest-africain.
Avec une hausse de 16% par rapport au budget approuvé pour 2017, la nouvelle prévision budgétaire vise à «consolider» les réalisations des budgets précédents et à faciliter la reprise économique du Nigeria, a soutenu le chef de l’Etat Buhari, devant les parlementaires nigérians à Abuja.
Pour le nouvel exercice budgétaire, le président entend accorder la priorité à des secteurs critiques comme les infrastructures routières, la santé, le logement et la création d’emploi, qui font partie des «promesses» faites au peuple nigérian.
Plus de deux trillions de nairas seront consacrés au service de la dette, avec la prévision d’un taux de croissance de 3,5% et une inflation en baisse à 12,5% (contre 15% cette année).
Le budget proposé par M. Buhari se base sur des estimations prévoyant une production pétrolière de 2,3 millions de barils/jour contre 2,2 millions cette année. Le gouvernement table ainsi sur un prix de référence du baril de 45 dollars, avec un taux de change de 305 nairas pour un dollar.
Le Nigeria est entré en récession pour la première fois en 25 ans en août 2016, et n’a renoué avec la croissance économique qu’en septembre dernier.