Le ministre ghanéen de la Sécurité, Albert Kan-Daapah était à Lomé ce mardi 14 novembre, pour prendre contact avec les protagonistes de la crise togolaise, en vue de baliser le chemin à un dialogue politique consensuel.
L’émissaire du président ghanéen, Nana Akufo-Addo qui a reçu mandat de la CEDEAO pour organiser un dialogue entre les Togolais, Kan-Daapah a rencontré une délégation de la Coalition de 14 partis d’opposition.
Les discussions, a indiqué Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition, ont porté sur les «préliminaires du dialogue», et l’opposition a formulé «des propositions», qui seront transmises au pouvoir de Lomé, par la délégation ghanéenne.
Le ministre ghanéen de la Sécurité et son équipe ont ensuite échangé avec une délégation des représentants du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR) dans l’optique de recueillir leurs propositions et avis dans le cadre des préparatifs du dialogue annoncé.
A l’issue des rencontres, l’émissaire du président Akufo-Addo a salué la volonté affichée de la classe politique togolaise à aller de l’avant et exprimé son optimisme quant à une sortie de crise pacifique au Togo.
Depuis le 19 août dernier, le Togo a basculé dans une série de manifestations de rue, qui ont occasionné d’importants dégâts matériels et des morts. 14 partis de l’opposition réclament le retour à la Constitution de 1992, la démission du Président Faure Gnassingbé et le vote de la diaspora.
En revanche, le pouvoir de Faure Gnassingbé propose la limitation du mandat présidentiel et le retour au mode de scrutin à deux par voie référendaire, une proposition rejetée par l’opposition qui poursuit ses manifestations dans les rues de Lomé et des villes de l’intérieur du pays.