Le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) a annoncé ce dimanche, l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les cas d’esclavage près de la capitale Tripoli, révélés dans un documentaire choc de la chaîne américaine CNN.
Dénonçant des actes «inhumains », Tripoli promet que si ces allégations sont confirmées, toutes les personnes impliquées « seront punies ».
Tout en rappelant « son engagement total et clair » envers la charte des Nations unies ainsi que son attachement aux textes criminalisant le commerce des personnes, Tripoli a critiqué la position des pays de la région sur le dossier.
Le pays met notamment en grade, contre les «solutions internationales superficielles et stériles» qui font en réalité obstacle aux efforts du GNA pour endiguer ce phénomène, ouvrant la voie aux réseaux du crime organisé.
Un peu plus tôt ce dimanche, le Niger a convoqué l’ambassadeur de Libye à Niamey, pour lui faire part de «l’indignation» du président Issoufou sur la vente de migrants africains comme esclaves en Libye.
Le président nigérien a demandé que le sujet soit inscrit à l’ordre du jour du sommet entre l’Union Africaine et l’Union Européenne prévu les 29 et 30 novembre à Abidjan.
Un récent reportage de CNN montrant des migrants vendus aux enchères en Libye, et largement partagé sur les réseaux sociaux, a provoqué une forte émotion, suscitant des réactions indignées partout dans le monde.
On y voit notamment, sur une image de mauvaise qualité prise par un téléphone portable, deux jeunes hommes, dont l’un menait la vente aux enchères en criant : «des garçons grands et forts pour le travail de ferme. 400… 700…» avant que la journaliste n’explique. Selon CNN «ces hommes sont vendus pour 1.200 dinars libyens — 400 dollars chacun».