La Zambie qui peine depuis des mois à obtenir un soutien du Fonds monétaire international (FMI), vient de suspendre tous nouveaux emprunts non concessionnels, afin de ralentir l’allure de sa dette publique.
La mesure répondre à l’une des exigences de l’institution de Bretton Woods, dans le cadre d’un programme d’aide de plus de 1,3 milliard dollars US.
En effet, dans un récent rapport, le Fonds estimait inquiétant, le niveau d’endettement du deuxième producteur de cuivre en Afrique, qui court un « risque élevé de surendettement ». La dette publique garantie par l’Etat s’élevait à 60% fin 2016, contre seulement 36% du PIB, à la fin de 2014, révèle le FMI.
D’après l’institution financière, le caractère « insoutenable » de la dette réduit fortement les marges du gouvernement zambien, qui compte désormais mettre en place de nouvelles mesures de mobilisation des recettes, notamment l’automatisation.
Le retard dans la conclusion du programme d’aide, selon le gouverneur de la Banque centrale de Zambie, met la pression sur le Kwacha, la monnaie locale, qui risque une nouvelle dévaluation.
Cette année, la Zambie a déjà révisé quatre fois à la baisse, son taux directeur pour stimuler le financement de son économie qui souffre encore de la chute des prix des matières premières.