La Cour de Justice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a rendu lundi, son verdict dans le dossier du limogeage du vice-président de la Sierra Léone, Samuel Sam-Sumana, jugeant l’acte « nul et non avenu ».
Samuel Sam-Sumana avait été suspendu de son parti en 2015, le Congrès de tout le peuple (APC), avant d’être limogé de ses fonctions de vice-président par le président Ernest Bai Koroma pour «mensonges» sur ses diplômes et sa religion, ainsi que pour des «agressions» contre des membres du parti.
Débouté en appel devant la Cour Suprême de son pays, Sam-Sumana obtient donc gain de cause devant les juges de la Cour de la CEDEAO, qui estiment que la procédure de limogeage de son parti n’avait pas suivi les lois constitutionnelles.
La Cour ordonne ainsi à Freetown de le rétablir dans ses droits et de lui verser l’équivalent de son salaire depuis son éviction ainsi que les frais de la procédure judiciaire.
Sam-Sumana avait précédemment demandé un versement de 10 millions de dollars en dommages et intérêts, mais son avocat, Raymond Atuguba n’a pas révélé à combien s’élèverait ce remboursement.
Sam-Sumana qui est candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2018 dans le pays, se dit déjà «confiant» d’en être le vainqueur de ce scrutin.