Les discussions au 5ème Sommet Union africaine (UA)-Union européenne (UE) qui s’est ouvert hier mercredi à Abidjan, en Côte d’Ivoire, en présence de plusieurs chefs d’Etats et de gouvernements des deux continents, ont été dominées par la question migratoire, avec en toile de fond, la Libye, où a été récemment révélé un esclavage de migrants africains, orchestré par des miliciens libyens.
Dans son discours d’ouverture, le président ivoirien, Alassane Ouattara a dénoncé une situation «totalement inacceptable» qui rappelle les «pires heures de l’histoire de l’humanité», appelant l’UA et l’UE à «intensifier les efforts» pour mettre fin aux traitements inhumains en cours en Libye.
Plusieurs intervenants se sont ensuite prononcés sur la question, réitérant les condamnations et les appels pour des actions communes, afin d’endiguer le flux migratoire auquel font face les pays des deux continents.
Dans la soirée de ce mercredi, la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Maroc, le Niger, le Tchad et le Congo, l’ONU, l’Union africaine et l’Union européenne ont tenu à l’initiative de la France, une réunion d’urgence sur la question des migrants en Libye.
Déjà mardi, le cas libyen a fait l’objet de débats houleux lors des huis-clos regroupant les ambassadeurs et ministres des Affaires étrangères, en marge du sommet.
Selon des sources proches du Sommet, l’Égypte et la Libye se seraient opposées à ce que le drame de l’esclavagisme en Libye soit condamné de manière «trop énergique» dans le communiqué final du sommet.