Une délégation de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) était en visite de travail en Guinée Bissau du 1er au 2 décembre dernier, pour évaluer de la mise en œuvre des accords de Conakry et de Bissau en vue d’une sortie de crise.
Une évaluation qui s’est révélée décevante, selon un communiqué de la délégation, conduite par le Ministre togolais des Affaires Etrangères, Robert Dussey qui représentait le président Faure Gnassingbé, président en exercice de la CEDEAO, et Marcel de Souza, président de la commission de la CEDEAO.
Dans son communiqué, la délégation de la CEDEAO constate que les trois mois accordés aux autorités bissau-guinéennes lors du Sommet de Monrovia en juin 2017, pour mener des consultations internes en vue d’une solution consensuelle à la crise, sont arrivés à échéance, «sans résultat».
En outre, lit-on dans le texte, l’engagement pris par Bissau à ce Sommet de présenter un plan de sortie de crise, n’a pas été respecté. Une situation «inquiétante», qui engendre dans le pays, des mouvements de protestation, souvent violemment réprimés par la police, estime la même source.
Face à cette impasse, la CEDEAO n’exclut pas d’adopter des sanctions collectives et individuelles contre le régime de la Guinéeb-Bissau. Leur application ainsi que le maintien ou le désengagement des Forces de la Mission Militaire de la CEDEAO (ECOMIB) sont donc laissés à l’appréciation des Chefs d’Etat et de Gouvernement, à l’occasion de leur 52e Sommet qui aura lieu à Abuja, au Nigeria, le 16 décembre 2017.