Le groupe suisse Nestlé a annoncé ce dimanche, la fermeture d’ici fin janvier 2018, de son usine à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), sans préciser les raisons de sa décision.
La RDC représentait pour le géant suisse de l’alimentation, un marché potentiel d’environ 80 millions de consommateurs. Mais ce marché est miné par la pauvreté et l’instabilité politique.
Nestlé quittera donc le pays d’ici la fin du mois de janvier 2018, mais le groupe suisse poursuivra le développement de son modèle économique de distribution par des tiers, a indiqué une porte-parole du groupe.
Environ 120 personnes seront affectées par cette décision, mais, indique la porte-parole, Nestlé propose à ses salariés, un ensemble de mesures compensatoires plus favorable que ce qui est prévu par la législation du travail au plan local.
Présent en RDC depuis 2009, Nestlé avait ouvert une usine de fabrication des produits Maggi (cubes de bouillon de volailles) pour un investissement estimé à 15 millions de francs suisses. Mais le groupe ne cesserait depuis, d’enregistrer des pertes.
De plus, la RDC vit une crise politique sans précédent, née du maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, dont le mandat a expiré depuis le 20 décembre 2016.
Selon un accord politique signé il y a bientôt un an, les élections devraient avoir lieu au plus tard ce mois de décembre pour désigner un successeur au président Kabila, mais elles ont été reportées à décembre 2018, avec un calendrier électoral que rejette toujours l’opposition.