Le gouvernement namibien a vivement protesté hier mercredi, contre la décision de l’Union Européenne (UE) d’inclure le pays dans sa liste noire de 17 paradis fiscaux.
Par la voix de son ministre des Finances, Calle Schlettwein, Windhoek a dénoncé une décision «injuste et discriminatoire », estimant que la Namibie ne peut être considérée, «selon aucun critère objectif », comme un paradis fiscal.
Selon le ministre Schlettwein, son pays est plutôt « victime » des mouvements de capitaux illicites, tel que démontré dans les Paradise Papers.
Les ministres des finances des 28 pays de l’UE ont adopté mardi à Bruxelles, une liste noire de 17 paradis fiscaux exerçant leurs activités hors de leurs frontières, assortie de sanctions s’ils ne se plient pas aux demandes européennes.
La Namibie et la Tunisie sont les seuls pays africains figurant sur cette liste. Parmi les critères retenus par l’UE, on note la transparence et l’équité fiscales, ainsi que la mise en place de mesures contre l’optimisation fiscale agressive.
Ce classement est à attribuer à un «problème de communication» avec Bruxelles, a estimé le ministre namibien des Finances devant la presse ce mercredi, reconnaissant que son pays a dépassé la date-butoir fixée par l’UE pour répondre à ses questions sur le sujet des évasions fiscales.
Chose curieuse, l’île Maurice, impliqué dans le scandale des «Panama Papers», a été exclue de la liste noir de l’UE à l’instar d’autres pays européens.