L’Union européenne (UE) a communiqué aux autorités de la République démocratique du Congo (RDC), ses conditions pour financer les élections prévues en décembre 2018 devant conduire à l’élection d’un successeur au président sortant, Joseph Kabila.
Selon les conclusions adoptées hier lundi à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères de l’UE exigent des garanties quant au respect de la date du 23 décembre 2018, retenue par la commission électorale congolaise pour la tenue des élections en RDC. Cette question, estime l’UE, est «déterminante» notamment pour la légitimité des institutions chargées de la transition dans le pays.
En outre, l’UE «condamne vivement» les violations des droits de l’Homme en RDC, et exige que cessent les actes de harcèlement à l’encontre d’acteurs politiques de l’opposition, de représentants des médias et de la société civile, ainsi qu’à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme dans le pays.
L’institution européenne exhorte Kinshasa à mettre en œuvre des «mesures de décrispation politique prévues» dans un accord négocié l’an dernier, en vue de sortir le pays de la crise née du maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.
Ces mesures, précisent les ministres de l’UE, sont «nécessaires» pour réunir les conditions d’élections crédibles et inclusives, rétablir la confiance entre les acteurs concernés et apaiser les tensions politiques en RDC.
Autres conditions posées par les 28 Etats membres, sont la libération de tous les prisonniers politiques, la fin des poursuites judiciaires injustifiées, la fin de la duplication des partis politiques, la liberté de la presse, la réouverture des médias fermés et le respect de la liberté de réunion et de manifestation pacifique en RDC.