L’administration du nouveau président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa est passée à l’acte dans le dossier sensible de l’occupation des terres agricoles dans le pays, en ordonnant aux occupants «illégaux», de restituer ces terres aux fermiers blancs qui en sont «propriétaires».
Au début des années 2000, des milliers de fermiers blancs avaient été expulsés de leurs terres, au profit de fermiers noirs, sur ordre de l’ex-président Robert Mugabe.
L’ancien président avait justifié cette réforme agraire, en indiquant qu’elle était destinée à corriger les inégalités héritées de l’ère coloniale britannique. Elle a eu pour résultat un effondrement de la production agricole dans ce pays, jadis considéré comme le grenier à blé en Afrique australe.
Devant les plaintes des dizaines de fermiers blancs qui contestent devant la justice leur expulsion, le nouveau président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa a promis de ne pas revenir sur cette réforme, mais que son gouvernement compenserait les anciens fermiers blancs dont les exploitations avaient été expropriées.
Ainsi, dans un communiqué publié ce jeudi, le ministre zimbabwéen de l’Agriculture a intimé l’ordre à tous ceux qui se sont ou ont été installés «illégalement» sur ces terres de «quitter les lieux».
Seules les personnes détenant un document officiel attestant de l’occupation des terres ou celles qui ont reçu légalement des terres pourront y rester et se concentrer sur la production, a-t-il précisé.