L’Organisation des Nations Unis (ONU) a décidé ce jeudi 14 décembre, de prolonger de trois mois supplémentaires, le mandat de ses casques bleus déployés au Soudan du Sud qui connait une guerre civile depuis quatre ans.
Cette décision vise, selon une source diplomatique, «à donner une chance au processus régional» de relance d’une solution politique dans le jeune Etat africain. Une nouvelle réunion régionale est d’ailleurs prévue prochainement, pour «revitaliser» le processus de paix dans ce pays, précise la même source.
Une autre raison évoquée pour ce court renouvellement réside dans le fait que l’ONU est en train de réaliser une «étude stratégique» sur sa force de paix, la MINUS, qui compte quelque 13.400 personnes, incluant Casques bleus, policiers et civils.
Au Conseil de sécurité de l’ONU, l’on se dit «profondément préoccupé» par les violences au Soudan du Sud, où plusieurs millions de personnes sont toujours dépendantes d’une aide humanitaire internationale, et environ «quatre millions» sont déplacées.
Dans une déclaration adoptée par consensus au Conseil de sécurité, l’ONU constate une persistance «d’obstacles à l’acheminement de l’aide humanitaire» au Soudan du Sud, et condamne «l’utilisation des hôpitaux et des écoles à des fins militaires».
Le Soudan du Sud est plongé depuis décembre 2013 dans une guerre civile, qui a fait des dizaines de milliers de morts, alimentée par une rivalité entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar.
Le conflit a éclaté seulement deux ans et demi après l’indépendance du pays, acquise en juillet 2011, grâce à un discret appui des Etats-Unis.