Le vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa est désormais le nouvel homme fort de l’African National Congres (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud depuis 1994. Il a été porté à la tête du part ce lundi 18 décembre, à l’issue d’un vote très serré.
Opposé à Nkosazana Dlamini Zuma, ex-épouse du controversé président sortant, Jacob Zuma, Cyril Ramaphosa a été élu avec 2440 voix contre 2261 pour sa rivale, dans un scrutin quelque peu chaotique, révélateur du duel très serré qui se jouait entre les partisans des deux candidats.
Vice-président du pays et ancien syndicaliste devenu un homme d’affaires millionnaire, Cyril Ramaphosa est l’un des plus fidèles militants et cadre de l’ANC, dans lequel il s’est engagé dès son plus jeune âge.
Issu d’une famille modeste, ce riche homme d’affaires de 65 ans, «héros» de la lutte contre l’apartheid, incarne l’espoir du redressement du parti au pouvoir.
Il hérite d’une formation minée par des luttes intestines, après la gestion jugée désastreuse du président Jacob Zuma, dont le deuxième mandat a été marqué par une succession de scandales financiers et de corruption.
Son accession au poste de président de l’ANC, est un véritable tremplin pour lui pour accéder à la magistrature suprême. Mais pour cela, M. Ramaphosa doit mener la campagne pour les prochaines élections générales de 2019.
Un véritable défi car, confronté à la désaffection de son électorat, l’ANC risque de perdre sa majorité au Parlement, pour la première fois depuis la transition démocratique.