L’économie ougandaise connait des réelles limites ces derniers jours. En effet l’élargissement du déficit commercial, la croissance de la dette publique, l’inflation qui a atteint 15,8 % au mois de juin et la chute de réserves de change constituent les principales causes de ce ralentissement. A ces maux s’ajoutent également le chômage et l’insuffisance des infrastructures. Les exportations du café dont l’Ouganda est le deuxième producteur ont stagné. Ce qui a entraîné la rareté des dollars et le déséquilibre des échanges. En plus l’économie ougandaise n’est pas très diversifiée de sorte à palier à la contre-performance du secteur du café. Par ailleurs, la crise de balance de paiement aggrave la situation étant donné que les importations continuent à éclipser les exportations. La décision prise par les autorités nationales pour freiner ce décroissement n’est cependant pas appropriée. En effet cette décision qui consiste à emprunter des fonds auprès des partenaires étrangers ne peut être efficace que si elle est accompagnée d’une production efficace. Pour relancer son économie, l’Ouganda devrait ainsi accroître sa productivité interne destinée au marché de l’exportation car c’est sur celle-ci que reposent la stabilité des changes et la balance de paiements. Bien plus que cela le gouvernement ougandais, doit tout mettre en œuvre afin d’augmenter ses recettes fiscales et réduire la consommation et les dépenses publiques inopportunes. En outre selon les analystes et les économistes internationaux, cette situation risque d’empirer et de générer une crise sociale sans précédent dans cet Etat d’Afrique de l’est. Le gouvernement, qui compte sur le gisement de pétrole récemment découvert, devrait entreprendre des choix difficiles pour stimuler l’économie nationale.