Lors d’un meeting organisé mercredi à Lomé, la coalition de 14 partis de l’opposition togolaise a appelé le peuple à faire du « vacarme » le vendredi 29 décembre, pour se faire entendre par le régime Gnassingbé, au pouvoir depuis un demi-siècle déjà.
Des milliers de Togolais battent le pavé chaque semaine depuis plus de quatre mois déjà dans les grandes villes du Togo, pour réclamer le retour à la Constitution de 1992 sous sa forme originelle, et le départ du président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis bientôt 15 ans.
Au carrefour commercial Deckon, au centre de Lomé, point de chute d’une nouvelle mobilisation populaire ce 27 décembre, les 14 partis de l’opposition avec à leur tête, le chef de file, Jean-Pierre Fabre, ont encore réitéré leur engagement à maintenir la pression sur le pouvoir de Faure Gnassingbé.
Ainsi, ils ont appelé les Togolais à maintenir la mobilisation dans les rues les 28 et 30 décembre, et à «faire du bruit en tapant sur des casseroles», le 29 décembre, entre 13h et 14h, heure locale, pour montrer leur ras-le-bol vis-à-vis du «régime oppresseur de Lomé».
Sur la question du dialogue politique en préparation, à l’initiative du président Faure Gnassingbé, Jean-Pierre Fabre a indiqué que les conditions demandées par l’opposition, (libération des manifestants en prison, le retrait des forces de sécurité dans le Nord…) ne sont pas encore toutes remplies. Pour Fabre, la «balle est dans le camp de ceux qui doivent rendre effectives» ces mesures d’apaisement.
Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, après avoir hérité de son père, un régime déjà vieux de 38 ans, est resté presque silencieux depuis le début de la crise politique.
Dans un récent entretien accordé au magazine Jeune Afrique, l’actuel président togolais est resté ferme sur ses positions, et n’exclut pas une nouvelle candidature en 2020.