Le Togo est confronté à une pénurie de carburant depuis le début d’année, contraignant certaines stations-services à fermer temporairement. A Lomé, dans la capitale, il faut attendre des heures dans de longues files d’attente, avant de se faire servir dans les quelques stations encore ouvertes.
Pour la période des fêtes, les gérants de station d’essence confient avoir anticipé sur les commandes, mais n’ont pas été servis «jusqu’à présent», évoquant des soucis de stocks au niveau des fournisseurs. Du côté du Gouvernement, l’on se refuse de parler d’une pénurie de carburant dans le pays. Les difficultés d’approvisionnement observées ces derniers jours sont la conséquence d’une demande soudaine plus forte que l’offre, estime la ministre togolaise du Commerce, Bernadette Legzim-Balouki.
Pour certains, il s’agit d’une vaste machination savamment orchestrée par les sociétés pétrolières, dans le but de simuler une rupture de stocks dans les stations-services en vue d’une éventuelle augmentation des prix des produits pétroliers. En attendant un retour à la normale, les vendeurs d’essence de contrebande se font la part belle dans la vente, n’hésitant pas à spéculer sur les prix. En 48 heures, le litre d’essence est passé de 500 à 800 fcfa, puis à 1000 fcfa chez ces vendeurs illégaux, contre qui le gouvernement mène une traque depuis plusieurs années déjà.