Après l’Ouganda, le Rwanda a lui aussi démenti les récentes informations fournies par Israël, selon lesquelles ces pays auraient conclu un accord pour accueillir les migrants, en majorité des Érythréens et des Soudanais, expulsés d’Israël.
L’accord en question rentrerait dans le cadre d’un vaste programme lancé par Israël, destiné à imposer à 38.000 migrants africains en situation irrégulière sur son sol, de choisir entre l’expulsion ou l’incarcération. Tel-Aviv avait affirmé avoir conclu des accords avec des pays tiers pour assurer l’accueil des volontaires au départ.
Ce dimanche, le secrétaire d’État rwandais aux Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe a démenti ces «fausses informations», précisant que des négociations ont eu lieu «il y a trois ans», mais «il n’y a eu aucun accord».
Les migrants en question sont pour la plupart entrés illégalement en Israël via le Sinaï égyptien depuis 2007. Mais ce flux a été stoppé avec la fin de la construction par l’État hébreu d’une clôture électrique le long de la frontière avec l’Égypte.
Israël a ouvert des centres de rétention dans le sud, où près de 1 500 migrants sont soumis à un régime de semi-liberté. Ces établissements vont fermer leurs portes et les migrants qui refuseront de partir seront envoyés en prison. Les migrants qui accepteront de quitter Israël se verront remettre un billet d’avion et près de 3.000 euros.