Sur injonction de la Cour constitutionnelle, le parlement sud-africain a annoncé ce dimanche qu’il allait se pencher cette semaine, sur la «révision des règles» de destitution du président de la République.
Cette procédure qui pourrait viser le très controversé Jacob Zuma, avait été ordonnée par la plus haute instance judiciaire du pays fin décembre, qui reprochait à l’assemblée nationale de «ne pas avoir demandé des comptes au président» Zuma, dans le cadre du scandale de sa résidence privée, qui avait été rénovée aux frais du contribuable.
Les députés devront donc trouver, cette semaine, un mécanisme qui pourrait être utilisé pour la destitution d’un Chef de l’Etat en Afrique du Sud, avec sans doute dans leur ligne de mire, le président Jacob Zuma.
Ce dernier est empêtré dans de nombreux scandales, qui ont fragilisé son pouvoir et terni sa popularité depuis un moment déjà. Jusqu’à présent, le Congrès national africain (ANC), parti majoritaire au parlement, l’a toujours soutenu de façon indéfectible. Mais ces scandales qui salissent l’image de son parti, ont largement érodé sa base électorale et sa popularité.
En décembre, Jacob Zuma a essuyé un autre revers politique. Il a été remplacé à la tête de l’ANC par Cyril Ramaphosa, son vice-président, qui a fait campagne contre la corruption.
Le nouveau chef de l’ANC entend se débarrasser rapidement du cas Zuma pour que son parti garde une chance de conserver sa majorité absolue aux élections générales en 2019. Mais la tâche ne s’annonce pas aisée compte tenu du soutien dont bénéficie encore le président au sein de la formation de Nelson Mandela.