Lida Kouassi, ancien ministre de la Défense de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo ainsi que trois militaires comparaissent devant la Cour d’Assise d’Abidjan depuis ce lundi 15 janvier, pour «complot contre l’autorité de l’État».
Cette accusation est basée sur des informations reçues par la Direction de la surveillance du territoire (DST) en février 2012, selon l’Acte d’accusation présenté ce lundi.
Ces informations faisaient état de la préparation d’un projet de déstabilisation du régime actuel du président Alassane Ouattara, « par des officiers de l’armée en exil au Ghana, constitués en une plateforme militaire », avec l’implication de certains civils et hommes politiques proches de l’ex-président Laurent Gbagbo, stipule le texte à charge.
Lida Kouassi avait été extradé en juin 2012 du Togo, où il était parti à la fin de la crise post-électorale de 2010-2010, qui a abouti à la chute du président Gbagbo et fait plus de 3 000 morts.
Détenu depuis octobre 2014 en Côte d’Ivoire, l’ex-ministre de la défense comparaît en même que trois militaires, à savoir le colonel Paulin Katé Gnatoa, le sergent Serge Pacôme Durand Brou et Samuel Zadi Gbaka, un élève officier de la marine. Ses trois coaccusés ont été arrêtés à Abidjan le 8 mars 2012, jour « prévu » pour la « réalisation de leur projet », selon la DST.
A L’audience hier lundi, Samuel Zadi Gbaka et Serge Pacôme Durand Brou ont tous les deux nié à la barre les faits qui leur sont reprochés.