La justice ivoirienne a condamné ce jeudi, l’ex-président du pays, Laurent Gbagbo à 20 ans de prison et une amende de 329 milliards de FCFA, pour «braquage» de l’Agence nationale de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et de plusieurs banques commerciales, durant la crise post-électorale de décembre 2010 à avril 2011.
L’ex-chef d’Etat, actuellement jugé à la Cour Pénale Internationale (CPI), a été condamné hier avec son dernier Premier ministre, Gilbert Aké N’Gbo, ainsi que deux de ses ex-ministres.
Ils étaient accusés par le ministère public de «vol en réunion par effraction » portant sur des caves à la BCEAO et des numéraires, de « complicité de vol en réunion par effraction », de destruction d’une installation appartenant à autrui et détournement de deniers publics en vue d’obtenir des liquidités en pleine crise post-électorale.
En outre, sept huissiers qui avaient dressé les procès-verbaux de constat après ce «braquage», écopent de 36 mois de prison et de 700.000 FCFA d’amende.
Dans un autre procès en assises ce jeudi à Abidjan, l’ex-ministre de la Défense de Laurent Gbagbo, Lida Kouassi et trois co-accusés ont été reconnus coupables de « complot contre l’autorité de l’Etat» et condamnés chacun à 15 ans de prison. La défense a aussitôt qualifié ce jugement de politique.