Au Burkina Faso, le tribunal militaire de Ouagadougou a fixé au 27 février prochain, la date de démarrage du procès du Général Gilbert Diendéré et de ses 83 coaccusés, présumés auteurs du putsch militaire de 2015, contre le gouvernement de transition.
Gilbert Diendéré et ses coaccusés, dont Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, sont accusés d’atteinte à la sûreté de l’État, meurtre, coups et blessures volontaires, dégradation volontaire de biens appartenant à autrui, trahison, incitation à commettre des actes contraires au règlement et à la discipline militaire, violence et voies de fait sur autrui. De lourdes charges dont ils devront répondre devant la justice, en tant que responsables directs ou en tant que complices.
Le 16 septembre 2015, des soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde rapprochée du président déchu Blaise Compaoré, avaient tenté de renverser le gouvernement de transition. Le général Diendéré, ancien chef d’état-major de Compaoré, avait alors pris la tête du «Conseil national pour la démocratie» (CND), un organe mis en place par les putschistes. Quelques jours plus tard, il s’est rendu aux autorités de la transition, qu’il avait tenté de renverser.
Fin décembre, lors d’une audience à huis clos, la chambre du tribunal militaire avait retenu les chefs d’inculpation de «meurtres, coups et blessures, incitation à la commission d’actes terroristes, attentat à la sûreté de l’État et trahison» à l’encontre du général Diendéré, également poursuivi dans le cadre de l’affaire du meurtre de Thomas Sankara.
L’audience du 27 février prochain sera délocalisée dans la salle des banquets de Ouaga 2000, indique un communiqué du Parquet militaire burkinabè.