Le délai pour le dépôt des dossiers des candidatures à l’élection présidentielle du 26 mars prochain en Egypte, a expiré ce lundi 29 janvier à minuit. Outre le président sortant, Abdel Fattah al-Sissi qui brigue un second mandat, un seul candidat a confirmé sa candidature pour la magistrature suprême.
Il s’agit de Moussa Mostafa Moussa, chef du parti libéral égyptien Al-Ghad, dont plusieurs membres, considérés comme opposants sous le régime de l’ancien président Hosni Moubarak, sont aujourd’hui perçus comme des soutiens au président Al-Sissi.
Cette candidature surprise, annoncée peu avant la clôture des candidatures, fait donc de M. Moussa, l’unique prétendant face au président sortant, après le retrait de plusieurs prétendants, écartés par les autorités ou découragés par des pressions contre leurs partisans.
La semaine dernière, Sayed El Badawi, chef du vieux parti libéral historique Al-Wafd et pro-Sissi, avait été présenté comme potentiel candidat. Mais le parti a finalement renoncé à proposer une «candidature séparée».
Elu en 2014 avec 96,9% des voix, le président Abdel Fattah al-Sissi et son régime ont été accusés dimanche dernier, par cinq personnalités d’opposition «d’empêcher toute compétition loyale». Elles ont alors appelé les Egyptiens au boycotter le scrutin, dont le premier tour se tiendra du 26 au 28 mars prochain.