Le dialogue politique attendu par la classe politique togolaise, démarrera le 15 février prochain, selon un communiqué officiel des émissaires des facilitateurs, lu en fin de semaine dernière, à la télévision nationale.
Le texte est signé par le ministre ghanéen de la Sécurité nationale, Albert Kan-Dapaah et le ministre d’Etat guinéen, Tibou Kamara, représentant respectivement les présidents ghanéen Nana-Akufo Addo, et guinéen, Alpha Condé.
Après des consultations avec l’ensemble des protagonistes, indique le texte, il a été convenu d’examiner, à l’ouverture des discussions, le cas d’individus sous contrôle judiciaire dans le cadre des incendies des marchés de Lomé et de Kara (2013).
Dans le même esprit d’apaisement, et dans le respect des procédures judiciaires, seront examinés le cas de manifestants interpellés lors des marches organisées par l’opposition depuis le 19 août 2017.
Il a par ailleurs été demandé aux partis politiques de ne plus organiser de manifestations avant ou pendant les phases de dialogue.
La coalition des 14 partis de l’opposition a réagi dans un communiqué, disant avoir «pris acte» de la décision des émissaires, mais qu’elle n’entendait pas arrêter ses manifestations publiques. Elle a ainsi maintenu sa marche du 3 février dernier, qui a encore mobilisé des milliers de Togolais dans les rues de la capitale et de plusieurs autres villes du pays.