Le très controversé président sud-africain, Jacob Zuma, s’est entretenu tard dimanche soir, avec les six membres de la direction de son parti, le Congrès national africain (ANC), dont des voix appellent avec de plus en plus d’insistance, à son départ du pouvoir.
Aucune information officielle n’a filtré sur le contenu des discussions tenues à huis-clos. Mais selon Julius Malema, ancien membre de l’ANC passé dans l’opposition, le président Zuma aurait notifié aux cadres de son parti, l’ANC, qu’il n’entendait pas démissionner de son poste, malgré les nombreuses pressions dans ce sens.
Le président Zuma qui estime n’avoir «rien fait de mal» contre son pays, aurait donc décidé de jeter la balle dans le camp des cadres de l’ANC, de le destituer s’ils le souhaitent, a confié Malema sur son compte Twitter.
Ces allégations n’ont pas été confirmées par le parti. Mais la direction de l’ANC a annoncé une réunion d’urgence du comité directeur du parti ce lundi dans l’après-midi.
Le mandat du président Jacob Zuma qui court théoriquement jusqu’en 2019, pourrait ne pas arriver à terme. Le chef de l’Etat, englué dans de nombreux scandales de corruption, a échappé de justesse à plusieurs motions de censure.
La semaine dernière, une nouvelle motion de censure a été présentée contre lui devant le Parlement par le parti des Combattants pour la liberté économique (EFF), une formation d’extrême gauche. Elle sera soumise aux voix le 22 février prochain.