Alors que l’armée nigériane annonçait, il y a quelques jours, avoir vaincu le mouvement terroriste Boko Haram, son chef, Abubakar Shekau a réagi hier mardi dans une vidéo diffusé sur les réseaux sociaux, et dans laquelle il se dit «déterminé» à poursuivre «le combat» contre les autorités nigérianes et l’«éducation occidentale».
Selon Abubakar Shekau, la dernière offensive de l’armée nigériane pour déloger les terroristes de leur bastion dans la forêt de Sambisa, dans l’Etat de Borno (nord-est), a été tout simplement, «un échec».
Le gouvernement du Nigeria s’est proclamé, à plusieurs reprises, vainqueur de Boko Haram, qui signifie en langue Hausa, «l’éducation occidentale est interdite».
Le président nigérian, Muhammadu Buhari avait lui-même assuré en décembre 2015, que les djihadistes avaient été «techniquement battus». Mais le groupe continue à mener ses frappes aux Nigeria dans les pays voisins.
Les capacités de Boko Haram se sont certes affaiblies depuis 2014, quand le mouvement djihadiste contrôlait des secteurs du nord-est du Nigeria, mais il constitue toujours une menace malgré ces défaites.
Pas plus tard que dimanche dernier, des combattants de ce groupe se sont encore emparés d’un village dans le nord-est du Nigeria, tuant deux personnes. Six autres personnes ont péri dans une autre attaque de Boko Haram dans le nord du Cameroun.
Depuis 2009, Boko Haram a provoqué le déplacement de 2,4 millions de personnes dans le nord du Nigeria ainsi qu’au Cameroun, au Tchad et au Niger, selon le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) de l’ONU.