Le ministre délégué marocain chargé des Relations avec le Parlement et la société civile et Porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi a affirmé ce jeudi à Rabat, qu’il n’y a «absolument pas de négociations directes» entre le Maroc et le Front Polisario sur la question du Sahara marocain, contrairement aux dernières allégations d’un haut cadre du Front Polisario.
En début de semaine, le soi-disant ministre des Affaires étrangères de la prétendue république sahraouie «RASD», Mohamed Salem Ould Salek avait annoncé que le Front Polisario était «prêt» à entrer en négociations directement avec le Maroc, dans le conflit qui les oppose à propos du Sahara Occidental.
«Rien n’est programmé dans ce sens», a rétorqué hier, le ministre Mustapha El Khalfi, à l’issue du Conseil de gouvernement marocain, précisant que le fait d’évoquer de telles allégations reflète «une tentative désespérée visant à dissimuler les échecs accumulés par le Polisario».
La position du Maroc est claire et sans équivoque, a réitéré le porte-parole du gouvernement marocain, saluant les «acquis de la cause nationale», obtenus sous la conduite éclairée du Roi Mohammed VI.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est passé en 1975 en grande partie sous le contrôle du Maroc. Le Front Polisario contrôle environ 20% du territoire sahraoui, une zone tampon située le long des frontières algérienne et mauritanienne.
Le Maroc propose d’accorder une large autonomie au Sahara doté d’un gouvernement et d’un parlement locaux, mais refuse de discuter de la souveraineté marocaine sur ce territoire. Le Front Polisario réclame lui, «le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination» via un référendum et revendique l’indépendance du territoire.