Alors que les autorités kenyanes se battent contre une inflation de plus de 10% pouvant conduire à une révision à la baisse de sa croissance, la sécheresse à la corne de l’Afrique vient corser un peu plus la situation. La partie nord du pays où vivent les populations nomades dont l’économie repose essentiellement sur le bétail est le plus touché. A cela s’ajoute l’afflux massif des réfugiés somaliens chassés par des affrontements militaires dans leur pays.
Selon L’AMREF (la Fondation Médicale et de Recherche Africain), 1ère ONG africaine de santé publique, il lui faudrait 3,5 millions d’euros pour diminuer l’impact de la sécheresse et de la famine à court terme et pour s’assurer que les communautés ne porteront pas le poids de la famine sur le long terme. L’ONU estime qu’entre 10 et 12 millions de personnes manqueraient de nourriture dans la Corne de l’Afrique, dont autour de 6,4 millions en Ethiopie et au Kenya.
Les derniers rapports ont montré que plus de familles que prévu souffraient de malnutrition et de maladies liées à l’eau. La montée rapide du taux de pneumonie chez les enfants est aussi préoccupante sans conter les risques d’apparition des épidémies telles que le cholera.
Les conséquences sur le panier de la ménagère ne se sont pas fait attendre, Les prix de la nourriture ont encore augmenté. Ainsi, pour obtenir un sac de 90kg de maïs, il faut désormais 3 chèvres et non plus une seule. Toujours Selon l’ONU, les prix des céréales dans les zones touchées par la sécheresse au Kenya sont de 30 à 80% supérieurs à la moyenne de ces cinq dernières années. Une mauvaise gestion de cette crise pourrait priver le pays d’une forte main d’œuvre de production.