L’Afrique du Sud tourne une page de son histoire politique, avec la démission, ce mercredi, du président Jacob Zuma, sous la pression de son parti, le Congrès national africain (ANC).
Alors que son mandat courait jusqu’en 2019, le controversé président Zuma, englué dans de nombreux scandales de corruption, cède ainsi le pouvoir exécutif à son vice-président, Cyril Ramaphosa, qui l’avait déjà évincé de la présidence de l’ANC, en décembre dernier.
Ancien homme d’affaires et ex-leader syndical, Cyril Ramaphosa devait être confirmé dans ses nouvelles fonctions à tête du pays, ce jeudi par le Parlement sud-africain, et devrait prêter serment au plus tard demain vendredi.
Depuis des semaines, l’actuel président de l’ANC tentait d’obtenir un départ en douceur du chef de l’Etat, éclaboussé par les scandales financiers et de corruption, afin d’éviter une catastrophe électorale pour leur parti, en 2019.
Mais il s’est heurté au refus de l’obstiné président, qui tenait à aller au bout de son mandat. Il a fallu plusieurs semaines de moult tractations, pour que la direction de l’ANC se résolve, le 13 février, à prendre le taureau Zuma par les cornes en lui demandant «clairement», de démissionner, sous peine de faire face à une nouvelle motion de défiance au parlement.
La démission «avec effet immédiat» du président a été largement saluée en Afrique du Sud, notamment dans le camp de l’opposition, qui a vainement tenté depuis des années, de pousser vers la sortie celui qu’elle appelle le «délinquant Zuma».