L’opposition togolaise est parvenue à obtenir une partie de ses préalables exigés avant de s’asseoir à la table du dialogue politique dont la «phase sérieuse» a débuté ce lundi, en présence du facilitateur africain, le président ghanéen, Nana Akufo-Addo.
A l’issue d’une première journée marquée par des négociations franches mais âpres, parti au pouvoir et opposition ont convenu de la libération par «grâce présidentielle» de 45 des 92 personnes officiellement arrêtées lors des manifestations de l’opposition depuis le 19 août 2017, indique le communiqué ayant sanctionné les travaux de cette première rencontre.
Le texte indique également que 7 cas dans l’affaire des incendies des marchés de Lomé et de Kara (de janvier 2013) seront jugés ce mercredi 22 février, et les intéressés devraient bénéficier d’une liberté provisoire. Les autres détenus dans ce dossier seront jugés au «cas par cas».
Autre décision convenue ce lundi, est la suspension des manifestions de l’opposition, ainsi que du processus électoral, déjà enclenché par la Commission électorale (CENI), dans la perspective des élections locales et législatives qui sont prévues pour cette année.
Pour permettre aux deux parties de prendre les dispositions pour la mise en œuvre de ces accords de la première journée, le facilitateur a proposé de suspendre les travaux du dialogue, et les reprendre vendredi prochain, avec la question «du retour à la Constitution de 1992 et ses implications».
Plusieurs personnalités politiques togolaises ont fait le déplacement à Lomé pour assister à l’ouverture de ce nouveau dialogue togolais, dit de la «dernière chance». En revanche, le président togolais, Faure Gnassingbé a brillé par son absence.