Le parquet égyptien a décidé ce mardi 20 février, de placer sur la liste noire des «terroristes», pour les cinq prochaines années, l’opposant Abdel Moneim Aboul Foutouh, connu pour ses critiques envers le régime du président Abdel Fattah al-Sissi.
Ancien dirigeant des Frères musulmans, Aboul Foutouh a été arrêté le 14 février dernier, après avoir lancé un appel, avec d’autres figures politiques de l’opposition, à boycotter la présidentielle de mars 2018, accusant le régime «d’empêcher toute compétition loyale».
Candidat à cette présidentielle avant de se retirer, Aboul Foutouh est accusé d’avoir des contacts avec des membres des Frères musulmans en exil, «pour semer le trouble et l’instabilité» dans le pays, selon le ministère de l’Intérieur.
Pourtant, Abdel Moneim Aboul Foutouh faisait partie des responsables politiques qui avaient soutenu les manifestations appelant au départ de l’ancien président islamiste Mohamed Morsi, évincé en été 2013 par l’armée.
Après cinq ans au pouvoir, l’actuel président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi compte briguer un second mandat, dans un scrutin présidentiel dépourvu d’adversaire «sérieux».