L’Union européenne (UE) devrait porter de 50 à 100 millions d’euros, son financement pour la force militaire commune constituée par cinq pays d’Afrique, pour lutter contre les jihadistes dans la région du Sahel.
L’UE avait promis en juin 2017, un financement de 50 millions d’euros à cette force de défense conjointe créée par le Mali, le Niger, le Burkina Faso, la Mauritanie et le Tchad.
Mais au cours d’une réunion en début de semaine, les ambassadeurs des 28 Etats membres de l’organisation européenne ont donné leur approbation pour un financement supplémentaire de 50 millions d’euros, portant la participation de l’UE à 100 millions.
La décision devrait être entérinée ce 23 février, lors d’une réunion de haut niveau à Bruxelles, en présence du président français Emmanuel Macron et de la chancelière allemande Angela Merkel.
Plus de 280 millions d’euros ont déjà été promis pour la force du G5 au Sahel, mais il faut faire davantage pour l’aider à atteindre son objectif de 5.000 soldats, correctement formés et équipés pour patrouiller dans les points chauds du Sahel, et rétablir l’autorité dans les zones de non-droit.
La conférence prévue ce vendredi matin au siège de la Commission européenne à Bruxelles, quelques heures avant un sommet informel des dirigeants de l’UE, vise justement à booster les donateurs, pour assurer un financement international accru de cette force.
Pour l’heure, les contributions les plus importants ont été accordées par l’Arabie Saoudite, avec 100 millions d’euros, les Etats-Unis avec 49 millions d’euros et l’UE.
La force G5 Sahel est destinée à devenir pleinement opérationnelle mi-2018. Elle possède un quartier général et une structure de commandement, et a déjà mené deux opérations, avec l’appui de la France, dans la zone troublée des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.