Le ministre nigérian de la Police a annoncé mercredi lors d’une conférence de presse, la disparition d’une centaine de lycéennes dans l’Etat de Yobe (nord-est du Nigeria), deux jours après l’attaque perpétrée contre leur lycée, par le groupe jihadiste Boko Haram.
Les insurgés, lourdement armés, ont mené lundi un assaut contre le village de Dapchi, dans l’Etat de Yobe, tirant en l’air et faisant exploser des grenades, selon les témoignages des habitants. L’internat pour filles de la zone, la Girls Science Secondary School, n’a pas été épargné.
Les élèves et les professeurs ont dû s’enfuir dans la brousse, craignant de subir le même sort que leurs camarades de Chibock, dans l’Etat voisin du Borno, il y a quatre ans.
Sur un total de 926 élèves, «815 sont revenues» à l’internat, mais les autres «manquent toujours» à l’appel, a déclaré le ministre Abdulmaliki Sumonu, précisant toutefois, qu’aucun cas d’enlèvement n’a pour l’instant été établi.
Ce mercredi, l’inquiétude était palpable chez les parents, réunis devant le lycée de leurs filles portées-disparues, en quête d’informations concrètes. Entre-temps, une rumeur avait circulé que les filles se serait réfugiées dans d’autres villages. « Nous avons été dans tous ces villages mentionnés, en vain », ont confié les parents, qui craignent un sort à la Chibok, pour leurs progénitures.
En 2014, le groupe jihadiste Boko Haram, dont le nom signifie «l’éducation occidentale est un péché», avait kidnappé 276 lycéennes à Chibok. Cet enlèvement avait déclenché une vague d’indignation mondiale, donnant au groupe une tragique notoriété sur la scène internationale.