La coalition de 14 partis de l’opposition au Togo a annoncé ce lundi, la reprise des marches hebdomadaires, malgré l’engagement pris le 18 février dernier, de suspendre ces manifestations durant toute la période du dialogue politique.
D’après la codonatrice de la coalition, Brigitte Adjamagbo, cette décision est la réponse aux violations fragrantes par le pouvoir du président Faure Gnassingbé, des engagements pris devant les représentants du facilitateur ghanéen, lors des travaux préliminaires du dialogue qui est entré dans sa phase vive, le 19 février.
En effet, explique Mme Adjamagbo, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a procédé, le 1er mars dernier, à la nomination des présidents des Commission électorales locales indépendantes (CELI), alors que le processus électoral était censé être suspendu, durant toute la durée des pourparlers politiques en cours.
En outre, rapporte la codonatrice, des populations de Kparatao, village d’où est originaire le leader du Parti national panafricain (PNP), Tikpi Atchadam, ont été «passées à tabac dans la nuit du 24 au 25 février, par des militaires».
Pour la coalition, le premier acte est une nouvelle preuve que le régime en place est plus que décidé à conduire unilatéralement le processus électoral. Et le second, n’est autre qu’une «attitude contraire à l’apaisement souhaité».
La coalition appelle donc les populations à de nouvelles marches les 13, 14, 15 et 17 mars prochains à Lomé et dans les grandes villes du pays, pour dire au régime « ça suffit ! ».
Le dialogue politique togolais est suspendu depuis le 23 février dernier, les discussions ayant achoppé sur la question du retour à la constitution de 1992 et ses implications.
Entretemps, le facilitateur du dialogue, le président ghanéen Nana Akufo-Ado qui s’était absenté pour une tournée en Amérique et en Europe, est rentré ce 4 mars à Accra. Une rencontre est annoncée entre lui et une délégation de la coalition de l’opposition togolaise ce mardi dans la capitale ghanéenne.