La procureure du Burkina Faso, Maïza Sérémé a présenté hier mercredi, un nouveau bilan de la double-attaque terroriste qui a frappé en fin de semaine dernière, l’état-major général des armées et l’ambassade de France dans la capitale, Ouagadougou.
Les nouveaux chiffres officiels présentés par la procureure Maïza Sérémé lors d’une conférence de presse au palais de justice de Ouagadougou, font état de 08 militaires burkinabè tués, 61 blessés, dont 24 civils et de huit morts parmi les assaillants.
La procureure n’a pas exclu l’éventualité d’une taupe au sein de l’armé burkinabé. Ainsi, a-t-elle annoncé l’interpellation et la mise en garde-à-vue de huit personnes, dont deux militaires en activité et un autre radié.
Des sources gouvernementale et sécuritaire avaient mentionné que deux hommes étaient entre les mains de la justice, dont l’un pourrait être « un cerveau » de la double attaque, revendiquée par l’organisation jihadiste Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans (GSIM).
Les assaillants portaient au front ou avaient sur eux des bandeaux blancs avec la profession de foi musulmane (chahada) « il n’y a de divinité que Allah et Mohamed est son Messager », a révélé Mme Sérémé. Aucun d’entre eux n’a été identifié pour l’instant et la justice va diffuser leurs portraits pour aider à leur identification, en plus de l’appel à témoin déjà lancée.
Une enquête a été ouverte pour « association de malfaiteurs terroriste, assassinats, tentative d’assassinats », et confiée au pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme. Il est aidé par une équipe d’enquêteurs et de magistrats français, selon la procureure Sérémé.