Le juge nigérian, Chile Eboe-Osuji a été élu ce dimanche, avec effet immédiat, nouveau président de la Cour Pénale Internationale (CPI), en remplacement de l’argentin Silvia Fernández.
Né en 1962 à Anara dans l’Etat d’Imo au Nigéria, M. Eboe-Osuji aura à conduire, durant trois ans (2018 – 2021), la destinée de cette Cour de justice internationale, de plus en plus décriée par les pays africains, qui dénoncent un « acharnement » contre leurs dirigeants.
Déjà, la procureure de la CPI, la Gambienne Fatou Bensouda, subissait la foudre de ses compatriotes du continent noir, qui l’accusent d’être « complice » de ce harcèlement juridique à l’égard des dirigeants africains.
Tout comme elle, le nouveau président devra gérer les dossiers les plus délicats à la Haye, notamment celui du procès de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo. Il avait d’ailleurs présidé l’audience du procès contre le vice-président du Kenya, William Ruto et Joshua Arap Sang à la CPI le 10 septembre 2013.
Il devra aussi gérer les dossiers de demandes de retrait de la CPI formulées par des pays africains. Pour cela, M. Eboe-Osuji entend collaborer avec l’Assemblée des États parties, la société civile et la communauté internationale, afin de consolider et renforcer le système du Statut de Rome, qui fête ses 20 ans cette année.
Il sera secondé dans ses nouvelles fonctions, par deux vice-présidents le Tchèque Robert Fremr et Français Marc Perrin.