Le professeur Majesté Wateba Ihou, vice-doyen de la Faculté des Sciences de la Santé (FSS) à l’Université de Lomé, a été libéré ce lundi, tard dans la nuit, ainsi que deux étudiants, retenus en garde-à-vue depuis une semaine au Service de recherches et d’investigations (SRI), dans une affaire présumée de manipulation de notes.
Il est reproché au Professeur Ihou d’avoir favorisé certains étudiants, et collé de mauvaises notes à d’autres. L’affaire remonte à l’année universitaire 2016-2017, au cours de laquelle un étudiant s’était plaint d’avoir eu une note qu’il juge «anormale».
Les autorités universitaires auraient ordonné une nouvelle correction de la copie à polémique. Ce qui a été fait par d’autres professeurs, qui ont confirmé la note déjà attribuée.
Mais cette affaire ne s’était pas arrêtée là. Des proches du Professeur Ihou ont confié qu’il était constamment «menacé», via notamment des «appels anonymes».
David Dosseh, un autre Professeur de la FSS, a également été convoqué au SRI dans cette affaire. Son fils, Cédric Dosseh et une autre étudiante, Léontine Tamekloé, ont été retenus en garde à vue, pour avoir indument bénéficié de notes favorables.
Ce lundi, le Syndicat des praticiens hospitaliers du Togo (Synphot) a décidé d’observer dès ce 13 mars, «une grève sèche avec fermeture des unités publiques de soins dans tout le pays», pour exiger la libération du Pr Ihou et des deux étudiants, ainsi que la satisfaction de leurs revendications professionnelles, qui datent de plusieurs années déjà.
Un peu plus tôt dans la matinée, la centrale syndicale, Synergie des Travailleurs du Togo (STT) a annoncé le démarrage ce mardi, d’une cessation de travail de 96 heures, pour porter main forte au Synphot, et rappeler la nécessité de satisfaire sa plateforme revendicatrice qui date de 2013.