Le gouvernement guinéen et le syndicat des enseignants sont parvenus à un accord, tard dans la nuit de mardi, après une journée de violentes manifestations dans le pays dans le sillage de la grève qu’observent depuis le 12 février, les enseignants du secondaire qui revendique une augmentation salariale.
Selon cet accord, l’Etat s’engage à payer les 30% restants de l’indice salarial réclamés par les enseignants grévistes dès la fin de ce mois de mars.
Depuis de la grève des enseignants, les parents et les élèves manifestent quasi quotidiennement dans le pays, pour réclamer la reprise des cours en accusent le gouvernement d’avoir laissé le conflit s’enliser.
Ce mardi, Conakry, la capitale guinéenne a encore été le théâtre de violents affrontement entre forces de l’ordre et manifestants de l’opposition ralliés par les élèves et leurs parents.
L’opposition guinéenne dénonce les résultats des élections locales du 4 février, qui donnent vainqueur, selon la Commission électorale nationale (CENI), le parti du président Alpha Condé. Mais pour la majorité présidentielle, ces revendications de l’opposition ne visent qu’à «créer l’anarchie» pour «déstabiliser» le régime d’Alpha Condé.
Face à une telle situation qui s’enlise, le Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) de l’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté, a préconisé mardi, l’envoi à Conakry, d’une « force d’interposition » de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
De nouvelles manifestations et une journée « ville morte », la troisième du genre en l’espace d’un mois, sont prévues pour ce mercredi à Conakry.