La justice béninoise a prononcé cette semaine, de lourdes sanctions contre les principaux distributeurs de produits pharmaceutiques du pays, accusés d’être impliqués dans la distribution de faux médicaments.
Ces acteurs, dont les cinq principaux distributeurs du pays, écopent de peines allant jusqu’à quatre ans de prison, pour « vente de médicaments falsifiés, exposition, détention en vue de vente, mise en vente et vente de substances médicamenteuses falsifiées ».
Ces condamnations marquent un nouveau tournant dans la lutte engagée par le Bénin contre la vente des produits pharmaceutiques contrefait. Avec son voisin nigérian, le Bénin fait figure de plaque tournante du trafic de faux médicaments en Afrique de l’ouest. Selon l’OMS, près d’un tiers des produits incriminés transite par le port de Cotonou.
Mais le gouvernement du président Talon a décidé d’accélérer la lutte contre le trafic de ces produits, qui coûtent la vie à près de 100.000 personnes chaque année en Afrique, selon l’OMS. Ces douze derniers mois, plusieurs tonnes de médicaments ont été saisies par la douane béninoise, et de nombreux commerçants inculpés.
Comme dans la majorité des pays africains, l’industrie pharmaceutique est embryonnaire au Bénin. Le pays dépend des importations assurées par des laboratoires dont notamment New Cesamex, un laboratoire basé en RD Congo.
Début décembre, plusieurs centaines de cartons de médicaments contrefaits ont été saisis chez son représentant au Bénin, Atao Hinnouho, un député de l’opposition.