Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a soutenu ce mardi que l’arrivée massive de migrants africains a été la «pire menace» dont son pays a été «sauvé» ces dernières années, grâce à la barrière électronique construite au long de la frontière avec l’Egypte.
S’exprimant lors d’une conférence consacrée au développement de la région sud d’Israël, Netanyahu a estimé que sans cette barrière qui s’étend sur 242 km entre Israël et l’Egypte, de la pointe sud de la bande de Gaza à la ville d’Eilat, son pays serait exposé à des attaques de terroristes du Sinaï et, «pire, à une arrivée massive de migrants africains illégaux».
Des propos qui pourraient faire écho négatif sur le continent noir, où Israël tente de gagner davantage de place, à travers des offensives diplomatiques pour faire des yeux doux aux pays africains. En octobre dernier, un premier sommet Israël-Afrique était même prévu à Lomé (Togo), avant d’être reporté sine die.
Selon le ministère israélien de l’Intérieur, 42.000 migrants africains vivent en Israël, principalement originaires du Soudan et d’Érythrée. Ils sont arrivés très majoritairement après 2007 en s’infiltrant à partir du Sinaï égyptien, où la frontière avec Israël était à l’époque poreuse. Cette vague de migration, selon le Premier ministre israélien, risque de compromettre son projet d’un « Etat juif et démocrate ».
Un plan controversé du gouvernement de Netanyahu prévoit l’expulsion prochaine de milliers de migrants africains entrés illégalement dans le pays. Les migrants qui refuseront ce rapatriement, seront tout simplement mis en prison sur le sol israélien.