Le dialogue politique togolais suspendu il y a un mois jour pour jour, va reprendre ce vendredi 23 mars, toujours sous la houlette du facilitateur africain et président du Ghana, Nana Akufo-Addo.
Le 23 février dernier, ce dialogue dit de la «dernière chance», avait achoppé sur la question des réformes constitutionnelles, notamment le retour à la Constitution de 1992 et ses implications.
La période de trêve a été marquée par plusieurs consultations bilatérales entre les parties au dialogue et l’équipe du facilitateur. Mais les positions n’ont visiblement pas bougé. C’est donc une nouvelle bataille qui s’ouvre ce vendredi à l’hôtel 2 Février à Lomé, sur fond de manque confiance.
Les discussions devraient prioritairement concerner la poursuite ou non du processus électoral enclenché depuis quelques semaines, avec la mise en place fin février des démembrements locaux de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) que sont les CELI.
Selon Eric Dupuy, porte-parole de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et secrétaire national à la Communication du même parti, la Coalition des 14 partis de l’opposition avait déjà soulevé au président ghanéen Nana Akufo-Addo, début mars à Accra, la nécessité pour le gouvernement de suspendre le processus électoral en cours. La coalition espère toujours, en effet, obtenir une «transition» qui aboutirait au départ du chef de l’État actuel, Faure Gnassingbé.