Les institutions de microfinance, encore appelées «Banques des pauvres», ont le vent en poupe en Côte d’Ivoire, avec un bénéfice net de 5 milliards de francs CFA en 2017.
A la fin décembre 2017, ce secteur comptait 1,3 million de clients, contre 779.000 en 2013 et 34,2 milliards de francs CFA de fonds propres, selon les chiffres du ministère ivoirien de l’Economie.
L’épargne mobilisée au cours de la même période a été multipliée par quatre, pour s’établir à 306,6 milliards de francs CFA. L’encours des crédits aux ménages, aux commerçants et aux artisans travaillant dans le secteur informel a aussi été multiplié par quatre en 5 ans, pour atteindre 270,4 milliards de francs CFA à la fin décembre 2017, contre 57 milliards en 2012.
Selon le ministre ivoirien de l’Economie, Adama Koné qui a présenté ces chiffres ce 22 mars lors de la première édition des Journées nationales de la microfinance axées sur «L’inclusion financière», ce secteur est «sur la voie de relever les défis de la restructuration et de la professionnalisation», avec des indicateurs en conformité avec les exigences réglementaires, après dix ans de déficit.
La majorité des Ivoiriens est toujours exclue du système financier classique ; seuls 16% de la population de plus de 15 ans détient un compte dans une institution en 2016 et le taux de pénétration de la microfinance est de l’ordre de 6%, selon le ministère de l’Economie.
Pour les autorités ivoiriennes, la microfinance peut contribuer à la réduction de la pauvreté, par l’accès aux services financiers et bancaires de base à faible coût pour les populations les plus vulnérables, notamment en milieu rural.