La grande famille politique béninoise a enregistré ce dimanche, la naissance d’un nouveau parti. Il s’agit de l’Union sociale libérale (USL), dont le président fondateur n’est autre que l’homme d’affaire Sébastien Ajavon, arrivé troisième lors du premier tour de la dernière présidentielle au Bénin.
Au milieu de centaines de militants réunis en congrès à Djeffa, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale, Cotonou, Sébastien Ajavon a tenu un discours très critique sur la gouvernance du président Patrice Talon, qu’il avait soutenu au second tour de la présidentielle en 2016, contre le candidat du pouvoir, Lionel Zinsou.
Il a promis à ses soutiens, un «engagement irréversible» et une «détermination totale», notamment dans la perspective des élections législatives prévues en 2019 dans le pays. Surnommé «roi de la volaille», l’homme d’affaires qui a fait fortune dans la vente des produits congelés a vu ses activités plombées après la présidentielle, notamment par diverses affaires en justice.
En octobre 2016, il avait été arrêté puis relaxé deux mois plus tard, après la découverte de cocaïne dans un conteneur destiné à l’une de ses sociétés au Bénin. En août 2017, il a fait l’objet d’un redressement fiscal de 167 milliards de francs CFA, portant sur une évasion fiscale de plusieurs de ses sociétés pour les années 2014, 2015 et 2016.
La dernière affaire l’impliquant, remonte à octobre dernier, où il a été inculpé pour «faux en écriture publique, complicité de faux en écriture publique, usage de faux et escroquerie», à la suite d’une plainte déposée par la direction des impôts en 2009.
Toutes ces affaires ont refroidi les relations entre Sébastien Ajavon et le président Patrice Talon, qu’il accuse d’avoir comploté ces coups, pour se «débarrasser» de lui.