Quelques 60 millions d’électeurs égyptiens sont appelés aux urnes ce lundi 26 mars, pour les élections présidentielles où le président sortant, Abdel Fattah al-Sissi, est quasiment assuré d’obtenir un deuxième mandat de 4 ans à la tête du pays.
Le président sortant aura face à lui, un seul candidat. Il s’agit de Moussa Mostafa Moussa, un homme méconnu du grand public et présenté comme un des fervents supporters d’Al Sissi. Pour beaucoup d’observateurs, ce candidat a peu de chances de remporter un nombre significatif de voix, car «beaucoup de gens ne savent même pas qu’il est candidat».
Le président Abdel Fattah al-Sissi est accusé d’avoir écarté ses «gros adversaires» pour ce scrutin, afin de se garantir une victoire. Mais dans une interview à la télévision nationale la semaine dernière, le président al-Sissi a affirmé que l’absence de concurrents sérieux n’était pas de sa responsabilité.
Un à un, plusieurs candidats qui avaient annoncé leur intention de se présenter à cette élection, ont été disqualifiés ou ont annoncé leur retrait de la course à la présidentielle.
Parmi eux, l’on retrouve l’avocat défenseur des droits de l’Homme et réputé opposant, Khaled Ali, l’ancien chef d’Etat-major de l’armée égyptienne, le général à la retraite Sami Anan, l’ex-Premier ministre égyptien Ahmed Chafiq, perçu comme un possible « adversaire gênant », le colonel Ahmed Konsowa et le neveu de l’ancien président Anouar el-Sadate, Mohamed Anouar el-Sadate, devenu une voix dissidente.
Ces derniers jours, des voix influentes se sont élevées dans le pays pour appeler au boycott de l’élection présidentielle, dénonçant un «climat de peur» créé par le régime d’Al Sissi, à travers des « intimidations ».